Divorce et séparation en Suisse
Guide complet 2025
Mettre fin à un mariage ou organiser une séparation est une étape importante, qui implique des enjeux juridiques, financiers et humains.
Notre cabinet d’avocats spécialisé en droit de la famille à Genève accompagne chaque client avec confidentialité, écoute et stratégie, afin de protéger ses droits et ceux de sa famille.
1. Chiffres clés et tendances (2024-2025)
En 2024, la Suisse a enregistré 16 100 divorces, soit 600 de plus qu’en 2023.
La durée moyenne du mariage avant un divorce est de 15,8 ans.
2. Les procédures de divorce en droit suisse
Le Code civil suisse prévoit trois procédures principales :
2.1 Divorce sur requête commune – Accord complet
Solution la plus rapide et la moins conflictuelle, lorsque les époux s’entendent sur tous les effets du divorce :
Convention de divorce réglant garde, pensions, logement, biens, etc.
Requête commune adressée au tribunal
Audition des époux par le juge
Si des enfants sont concernés, la convention doit également prévoir :
Autorité parentale (souvent conjointe)
Garde exclusive ou alternée
Droit de visite
Contribution d’entretien pour les enfants
Domicile des enfants en cas de garde alternée
Le juge vérifie que l’accord protège l’intérêt des enfants et reflète la libre volonté des époux.
2.2 Divorce sur requête commune – Accord partiel
Les époux s’accordent sur le principe du divorce, mais pas sur tous ses effets.
Le juge tentera une conciliation avant de trancher les désaccords.
2.3 Divorce sur requête unilatérale
Engagé par un seul époux :
Après 2 ans de séparation effective
Immédiatement si le mariage est devenu insupportable pour des motifs graves
Le juge statuera sur tous les effets du divorce en l’absence d’accord.
3. La fin du divorce pour faute
Depuis la réforme du droit suisse, il n’existe plus de divorce pour faute.
Les causes de la rupture ne sont pas examinées, ce qui apaise la procédure et favorise les accords.
4. Les conséquences juridiques du divorce
4.1 Conséquences personnelles
Nom : reprise du nom de célibataire possible
Domicile : liberté de choix
4.2 Conséquences patrimoniales
Liquidation du régime matrimonial (participation aux acquêts, séparation de biens, communauté)
Partage du 2ᵉ pilier (en principe par moitié)
Attribution du logement familial possible à un époux, notamment avec enfants
4.3 Conséquences concernant les enfants
Autorité parentale généralement conjointe
Garde exclusive ou alternée selon l’intérêt de l’enfant
Droit de visite organisé par le juge
Contribution d’entretien fixée selon les besoins et moyens
4.4 Entretien entre ex-époux
Possible si l’un ne peut subvenir seul à ses besoins, selon :
Durée du mariage
Niveau de vie antérieur
Âge et santé
Revenus et fortune
5. La séparation légale – MPUC
Les Mesures Protectrices de l’Union Conjugale (MPUC) organisent la vie séparée sans dissoudre le mariage.
Le juge peut :
Fixer les pensions alimentaires
Organiser la séparation des domiciles
Régler l’attribution du logement familial
Déterminer garde, droit de visite et autorité parentale
6. Contribution d’entretien en séparation
Calculée selon :
Facultés économiques
Besoins respectifs
Cas possibles :
Situation favorable : maintien du train de vie antérieur
Situation limitée : minimum vital protégé
Utilisation de la fortune possible si revenus insuffisants
7. La garde des enfants
Garde alternée
Partage du temps parental si compatible avec l’intérêt de l’enfant, selon :
Capacités éducatives
Communication entre parents
Distance entre domiciles
Âge et souhait de l’enfant
Garde exclusive
Prononcée si elle assure un environnement plus stable.
8. Autorité parentale
Depuis 2014, l’autorité parentale conjointe est la règle.
L’exclusive n’est accordée qu’en cas :
Conflit grave et durable
Impossibilité de communiquer
Impact négatif sur l’enfant
9. Rôle du juge
Le juge :
Évalue l’intérêt de l’enfant
Fixe les pensions
Encourage la conciliation
Vérifie la conformité des accords
10. Aspects financiers
Liquidation du régime matrimonial
Partage du 2ᵉ pilier
Entretien post-divorce selon critères légaux
Frais de procédure (tribunal, avocat, expertises)
11. Alternatives amiables
Médiation familiale
Favorise le dialogue, réduit les coûts et préserve les relations.
Droit collaboratif
Engagement des deux avocats à résoudre le litige hors tribunal.
12. Impact sur les enfants
Réactions possibles : tristesse, colère, anxiété, culpabilité.
Préconisations :
Communication ouverte
Routine stable
Neutralité parentale
Soutien psychologique si nécessaire
13. Aspects internationaux
Compétence suisse si :
Domicile des deux époux en Suisse
Domicile du demandeur en Suisse depuis 1 an
Nationalité suisse du demandeur
Droit suisse en principe applicable, avec reconnaissance possible des divorces étrangers.
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